Vivre en français en Ontario est un défi que plusieurs d’entre nous relèvent à merveille. Cela étant dit, ce n’est pas toujours facile à faire et il n’y a clairement pas de recette magique pour réussir. Dans le cadre de notre initiative « Mille et un visages d’ici », nous vous présentons les Visages francophones de la région de Kingston et les Mille-Îles.

Notre premier Visage est une femme qui s’est installée à Kingston en 2003 et qui, à travers différentes sphères de sa vie, fait la promotion du français autour d’elle ! Voici le portrait de Catherine Lord.

Un parcours interprovincial

Enseignante de français au Collège militaire royal du Canada à Kingston, la langue maternelle de Catherine prend toujours une place importante dans son quotidien. C’est en grandissant dans la ville de Québec que son identité de francophone commence à se forger. En poursuivant ses études au Nouveau-Brunswick, la jeune Québécoise vit pour la première fois dans un milieu majoritairement anglophone. Cette expérience modifie sa perception du français et lui fait comprendre l’importance de l’inclusion.

« En voyageant ailleurs, ma différence linguistique m’a donné envie d’être à l’écoute des autres et de me connecter avec différentes cultures. »

Une identité évolutive

À ce jour, lorsqu’on demande à Catherine de parler de son identité francophone, voici comment elle se décrit : Franco-canadienne avec un fond québécois et, de plus en plus, Franco-ontarienne. « Au début des années 2018, lorsque le gouvernement a effectué des coupures dans le financement pour l’éducation postsecondaire en français, la Franco-ontarienne en moi s’est sentie interpellée », raconte l’enseignante. Ses enfants vont à l’école en français et l’idée qu’ils ne puissent pas avoir accès à des programmes universitaires équivalents à ceux offerts en anglais n’était pas acceptable pour elle. C’est à travers ces derniers, qui grandissent en Ontario, qu’elle comprend davantage les enjeux de la communauté francophone des Mille-Îles.

En temps normal, Catherine adore rassembler les gens qui l’entourent. Rencontrer de nouvelles personnes et créer des espaces inclusifs, c’est ce qui l’allume. Et lorsqu’on lui demande pourquoi, elle nous répond :

« Parler français, ça fait du bien ! »

Ce qu’elle adore de la communauté :

Les opportunités de réseautage prépandémie au Centre Culturel Frontenac, à la Franco-Foire, etc.;

Le fait que l’on retrouve des francos partout (si on cherche bien !) ;

Et les segments francophones du festival du film canadien de Kingston, du Skeleton Park Arts Festival et du Festival Reelout.

Ce qu’elle souhaiterait voir :

Plus de cours en français pour les enfants, comme le gardiennage averti, la natation, etc. ;

Et des opportunités pour que les jeunes puissent vivre leur francophonie hors de l’école.

Merci infiniment à Catherine pour sa collaboration, nous sommes heureux de pouvoir présenter une personne aussi chaleureuse et passionnée par sa langue. Nous vous souhaitons sincèrement d’avoir la chance de rencontrer cette francophone et nous sommes excités de pouvoir la revoir dans un événement près de chez nous !

L’équipe de l’ACFOMI