« Le 1er décembre 2018, à la manifestation contre les coupes budgétaires de Ford, j’avais pris la décision d’emmener mes enfants avec moi pour défendre leurs droits à l’éducation en français. Je leur avais dit ‘’Vous venez, vous n’avez pas le choix. Cela va passer à l’histoire et que je veux que vous viviez cela.’’ À ma grande surprise, mon mari, très anglophone, avait pris congé à son travail sans me le faire savoir afin de nous accompagner. Cette journée-là, j’ai été très touchée de voir le père de mes enfants s’engager à protéger les droits de ses enfants. C’était une action qui leur en disait long sur l’importance de cette journée. », raconte Marie-Andrée Hueglin, Kingstonienne depuis 1976. 

Bien qu’originaire du Saguenay, l’activisme franco-ontarien est dans le sang de Marie-Andrée. Ayant des parents très impliqués dans la communauté, c’est presque héréditaire ! Elle a même fait partie de la première cohorte d’élèves de l’École secondaire catholique Marie-Rivier. Il n’y a aucun doute que toutes ces expériences forgent le caractère d’un individu avec le temps.  

Devenir franco-ontarienne 

« J’aime bien me décrire comme un bleuet transplanté ! » 

Pendant son secondaire alors qu’elle était présidente-fondatrice du conseil étudiant de l’École Marie-Rivier et lors de ses études postsecondaires en tant que présidente de Direction-Jeunesse, ancien organisme franco-ontarien ayant pour objectif de stimuler et solidifier l’activité jeunesse positive et constructive chez les Franco-Ontariens, elle développe une conscience claire de la réalité franco-ontarienne et comprend que ses choix de vies peuvent aider les générations à venir à conserver leurs droits linguistiques. 

Pour elle, c’est un bonheur de voir les institutions francophones perdurer. Elle se réjouit de savoir que les francophones ont des organismes comme l’ACFOMI, le Centre culturel Frontenac et la troupe de théâtre Les Tréteaux de Kingston qui permettent de s’épanouir en français dans divers volets de la vie quotidienne. 

Les deux pieds dans la communauté 

Maintenant enseignante à l’École élémentaire catholique Mgr-Rémi-Gaulin, Marie-Andrée continue d’instiller la fierté franco-ontarienne chez les jeunes de la région. Elle aime garder un contact constant avec sa communauté qu’elle décrit comme chaleureuse. 

« Les liens de la communauté francophone locale sont tissés très fort et persistent dans le temps. Juste un exemple : les retrouvailles de la troupe de théâtre des Tréteaux ! Il y avait du monde qu’on n’avait pas vu depuis tellement longtemps, et le temps ne se faisait même pas sentir. » 

ACFOMI tient à remercier Marie-Andrée pour sa participation et tous les souvenirs qu’elle a partagés avec nous. Nous sommes très heureux de pouvoir mettre en valeur une personne ayant vu la communauté locale fleurir !  

Si ce portrait vous a plu, nous vous invitons aussi à lire les portraits de nos #visages des mois précédents en cliquant ici

Équipe ACFOMI