« J’ai visité la Nouvelle-Zélande pendant 9 mois et je me faisais souvent demander si j’étais du Québec. À ce moment-là, je voyageais avec mon copain qui est franco-ontarien depuis sa naissance. Ça nous agaçait vraiment que les gens supposent que parce qu’on parlait français et que l’on venait du Canada, bien, c’était certain qu’on était québécois ! »
Qui aurait cru qu’être hors du pays renforcerait l’identité franco-ontarienne de Laurianne Montpetit, chef d’équipe et conseillère à l’emploi pour les jeunes à l’ACFOMI ! Elle porte maintenant cette identité fièrement au quotidien et travaille d’ailleurs à l’épanouissement de sa communauté. Cela étant dit, elle avoue avoir eu très peu de connaissances sur l’importance de la francophonie avant son départ pour l’Ontario.
La floraison d’une identité
Après avoir grandi au Québec, notamment dans la région de Montréal et de Gatineau, Laurianne étudie à l’Université d’Ottawa et rencontre des francophones de partout au pays. En travaillant au Muséoparc Vanier, Laurianne participe à la recherche photographique pour les expositions du musée qui célèbre le patrimoine francophone d’Ottawa. C’est donc de très près et de façon très concrète qu’elle en apprend davantage sur une identité qui la définit en grande partie aujourd’hui.
Plus tard dans son parcours, lorsque vient le temps de s’établir à long terme, elle choisit spécifiquement de vivre en Ontario et de s’y construire une vie en français. Elle qualifie désormais sa communauté locale comme « résiliente, tissée serré, aux allures tranquilles, mais qui sait militer pour ses droits », dit-elle avec confiance.
« Sans vraiment le vouloir, être franco-ontarienne, c’est aussi être une porte-parole en constance. Quand tu es né dans cette bataille, comme mon copain par exemple, ça devient fatigant. Je me suis vraiment vue être alliée et devenir franco-ontarienne au fil des années. J’ai choisi de vivre ici parce que c’est une cause qui me tient à cœur, mais aussi parce que j’ai le goût de vivre en Ontario et c’est en français que j’ai envie de le faire. »
Travailler auprès de la jeunesse franco-ontarienne
Dans le cadre de son emploi à l’ACFOMI, Laurianne a la chance de travailler avec de jeunes francophones de Kingston.
« Les jeunes francos avec qui j’ai pu travailler depuis mai 2020 sont très débrouillards, ils sont capables de se placer un peu partout et surtout, ils sont très motivés vis-à-vis de leurs études. »
Elle dénote tout de même que les jeunes démontrent un peu moins de militantisme qu’elle souhaiterait voir. Plus particulièrement dans la région de Kingston : « Le discours qui fonctionne ailleurs en Ontario fonctionne moins bien à Kingston, il résonne moins chez nos jeunes. », explique-t-elle. Par contre, Laurianne sent tout de même leur envie de célébrer leur francophonie !
« Peut-être faudrait-il repenser à notre façon de militer pour inclure cette célébration au quotidien. En soulignant nos opportunités de vivre en français et en parlant plus souvent de la richesse autour de notre langue commune, je crois qu’on peut trouver un juste milieu pour aller chercher chaque génération de notre communauté. »
Merci infiniment à Laurianne d’avoir partagé son expérience en tant que francophone à Kingston. L’équipe de l’ACFOMI s’estime heureuse de la compter parmi ses membres et espère que plusieurs d’entre vous auront la chance de la rencontrer au cours des prochains mois !
Si ce portrait vous a plu, nous vous invitons aussi à lire les portraits de nos #visages des mois précédents en cliquant ici.
L’équipe ACFOMI